Jean
de la BRUYERE Dossier de l'Encyclopédie
de l'Agora. (09-07-03)
Choderlos
de LACLOS, Les Liaisons dangereuses, texte en ligne. (05-03-06)
Joris
LACOSTE
Cet écrivain né en 1973 se consacre essentiellement à l’écriture
théâtrale. Un travail de conquête qui s’impose
dans l’évidence. (29-12-07)
Jean
de la Fontaine, L'Homme et la couleuvre.
Jules
LAFORGUE Dossier de l'Encyclopédie
de l'Agora. (09-07-03)
LAUTREAMONT
LAUTRÉAMONT
(1)
El Bozo, La moustache de Lautréamont. Les hispanismes dans l'oeuvre de Lautréamont.
Un site très complet de l'université de Montréal animé par Guy Laflèche.
LAUTRÉAMONT
/ DUCASSE (2)
Site du Centre de recherches Hubert de Phalèse (Université
de la Sorbonne nouvelle-Paris III). Index des œuvres d'Isidore
Ducasse, plus connu sous le nom de Comte de Lautréamont, biographie,
et la possibilité de lire «Les Chants de Maldoror».
Lautréamont,
Extrait du Chant 3
_______________
David
Herbert LAWRENCE
Notes sur l'auteur par William Karel, Repères
chronologiques par Emily Delavenay. Textes de Jacqueline Gouirand, Ramon Fernandez,
Joyce Carol Oates, Tennessee Williams, Un compte rendu et des jugements critiques de plusieurs écrivains. Pour finir, une bibliographie très
complète. Un siècle d'écrivains, FR3 à partir de www.archive.org
Maurice
LEBLANC
Textes de Christian Génicot,
Francine Marill Albérès et
une bibliographie.
Un siècle d'écrivains, FR3 à partir de www.archive.org
Maurice
Leblanc UNE AVENTURE D’ARSÈNE LUPIN (1911), texte
en ligne
Gaston
LEROUX, Le parfum de la Dame en noir, texte en ligne.
(30-12-07)
Primo
LEVI Si
c'est un homme (extrait)
Jean-Marie
Gustave Le Clezio
J.-M.G.
LE CLÉZIO (Association des Lecteurs de)
Cette association a pour objet d’être un lieu d’échanges
entre lecteurs de l’œuvre de J.-M.G. LE CLÉZIO,
qu’ils soient simples lecteurs, libraires, éditeurs,
écrivains ou chercheurs. Son activité consiste
dans l’organisation et/ou le soutien de manifestations
destinées à faire mieux connaître cette
œuvre littéraire. (24-08-07)
Colloque
Le Clezio (26 et 27 octobre 2007)
(27-09-09)
______________
Gaston
LEROUX, Le mystère de la chambre jaune,
texte en ligne. (02-01-07)
Jean
LORRAIN (29-07-12
"Jean Lorrain ? Né Paul Duval à Fécamp
en 1855 et mort à Paris en 1906, romancier, nouvelliste,
chroniqueur, poète, conteur, journaliste, auteur de pièces
de théâtre et de pantomimes, parolier, épistolier,
reporter, critique d'art.
Jean Lorrain ? Esthète, dandy, éthéromane,
homosexuel.
Jean Lorrain ? Homme scandaleux, écrivain décadent,
journaliste corrosif.
Jean Lorrain ? Voyageur, découvreur de talents, faiseur
de renommées et démolisseur de réputations.
Jean Lorrain ? Surnommé "le Fanfaron du vice"
(Rachilde), "l'Aigu" (S. Mallarmé), "Grenouillot"
(L. Daudet), "l'Enfilanthrope" (lui-même).
Jean Lorrain ? Admiré, détesté, redouté,
omniprésent dans le Paris fin de siècle, aujourd'hui
méconnu, presque oublié : son oeuvre trop peu lue
et sa mémoire délaissée même dans sa
ville natale.
Jean Lorrain ? Ses perversions ont dérangé, ses
esclandres ont choqué, sa lucidité a vexé.
Victime de sa propre légende autant que de la rancune de
ceux qu'il a malmenés et scandalisés, il est clair
que Jean Lorrain n'était "pas fait pour les canonisations"
(T. d'Anthonay).
Il y a, à Fécamp, une école en briques rouges
et pierres blanches qui fut la maison familiale des Duval, un
monument Jean Lorrain qui s'effrite dans la cour de cette même
école, et une plaque tombale abandonnée dans un
coin du cimetière. C'est tout, et c'est trop peu.
Il est temps, je crois, de connaître et de reconnaître
ce personnage hors du commun, farouchement indépendant,
d'un charisme tapageur et d'une sensibilité à vif,
qui nous a légué une oeuvre d'une actualité
toujours aussi prégnante. Et, puisque je parle de tirer
un homme de l'oubli, je voudrais mentionner ce qui eut lieu lorsque,
dans les années 1980, on procéda à l'exhumation
du corps de Jean Lorrain afin de le tranférer dans le nouveau
cimetière de Fécamp : "tous ceux qui assistèrent
à l'ouverture de la bière se souviennent que, dans
la bouffée d'éther libérée par le
cercueil de plomb, apparut, livide, le masque de gaulois barré
de son épaisse moustache et sur le front grisonnant ce
toupet auburn, ses yeux encapotés de leurs paupières
scellées - intact !" (J.F. Campario).
Ultime provocation face à une société qui
s'était promptement empressée d'effacer son souvenir
? "
Pierre
Loti, extrait de Fantôme d'Orient, 1891
Howard
Phillips LOVECRAFT
Le cas Lovecraft.
Textes de Anne-Louise
Trividic, Patrick Mario Bernard, Pierre
Trividic, auteurs de l'émission de FR3 et de nombreux textes de Jacques Goimard,
Maurice Lévy, Michel
Houellebecq. Une bibliographie très complète achève le dossier. Un siècle d'écrivains, FR3 à partir de www.archive.org
Lu
XUN
Textes de Henry Lange, Litche-Houa, Michelle
Loi, Jean Guiloineau, Feng
Xuefeng. Un siècle d'écrivains, FR3 à partir de www.archive.org
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brisés
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LittératureS & CompagnieS
R17-03-13
|
La
Lecture
"Et,
sans doute, c'est cela la lecture : réécrire le
texte de l'oeuvre à même le texte de notre vie."
Roland Barthes, "La chronique", Nouvelle Observateur,
1979
ÉCRIRE
Écrire,
c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle
l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse,
c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son
langage, sa liberté ; mais comme histoire, langage et liberté changent
infiniment, la réponse du monde à l'écrivain est infinie : on ne
cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit hors de toute réponse
: affirmés, puis mis en rivalité, puis remplacés, les sens passent,
la question demeure. Roland Barthes, Sur Racine, Seuil ed,
1963, p11
Il
y a une division des langages, qu'aucune science simple de
la communication ne peut prendre en charge; la société, avec
ses structures socio-économiques et névrotiques intervient,
qui construit le langage comme un espace de guerre.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p127
SEUL
(...)
l'écrivain est seul, abandonné des anciennes classes et des
nouvelles. Sa chute est d'autant plus grave qu'il vit aujourd'hui
dans une société où la solitude elle-même, en soi, est considérée
comme une faute. Nous acceptons ( c'est là notre coup de maître)
les particularismes, mais non les singularités ; les types,
mais non les individus. Nous créons (ruse géniale) des churs
de particuliers, dotés d'une voix revendicatrice, criarde et
inoffensive. Mais l'isolé absolu ? Celui qui n'est ni breton,
ni corse, ni femme, ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ?
La littérature est sa voix, qui, par un renversement "paradisiaque",
reprend superbement toutes les voix du monde, et les mêle dans
une sorte de chant qui ne peut être entendu que si l'on se
porte, pour l'écouter (comme dans ces dispositifs acoustiques
d'une grande perversité), très haut au loin, en avant, par-delà les écoles,
avant-gardes, les journaux et les conversations.
Roland Barthes, Sollers écrivain, p 8, Seuil ed, 1979
L'AUTRE
LANGUE
L'autre langue est
celle que l'on parle d'un lieu politiquement et idéologiquement inhabitable
: lieu de l'interstice, du bord, de l'écharpe, du boitement : lieu
cavalier puisqu'il traverse, chevauche, panoramise et offense.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p200, in"L'Etrangère",1970
LA BATHMOLOGIE
La bathmologie ce serait
le champ des discours soumis à un jeu de degrés. Certains langages
sont comme le champagne : ils développent une signification postérieure à leur
première écoute, et c'est dans ce recul du sens que naît la littérature.
Roland Barthes,
Bruissement de la Langue, p 285, "Lecture de Brillat-savarin"
LE
PLURIEL DU TEXTE
Le Texte est
pluriel. Cela ne veut pas dire seulement qu'il a plusieurs sens,
mais qu'il accomplit le pluriel même du sens : un pluriel irréductible
(et non pas seulement acceptable). Le Texte n'est pas coexistence
de sens, mais passage, traversée ; il ne peut donc relever d'une
interprétation, même libérale, mais d'une explosion, d'une dissémination.
Le pluriel du Texte tient, en effet, non à l'ambiguïté de ses contenus,
mais à ce que l'on pourrait appeler la pluralité stéréographique des
signifiants qui le tissent (étymologiquement le texte est un tissu)
: le lecteur du Texte pourrait être comparé à un sujet désœuvré (qui
aurait détendu en lui tout imaginaire) : ce sujet passablement vide
se promène (c'est ce qui est arrivé à l'auteur de ces lignes, et
c'est là qu'il a pris une idée vive du Texte) au flanc d'une vallée
au bas de laquelle coule un oued (l'oued est mis là pour attester
un certain dépaysement) ; ce qu'il perçoit est multiple, irréductible,
provenant de substances et de plans hétérogènes, décrochés : lumières,
couleurs, végétations, chaleur, air ; explosions ténues de bruits,
minces cris d'oiseaux, voix d'enfants, de l'autre côté de la vallée,
passages, gestes, vêtements d'habitants tout prés ou très loin ;
tous ces incidents sont à demi identifiables : ils proviennent de
codes connus, mais leur combinatoire est unique, fonde la promenade
en différence qui ne pourra se répéter que comme différence.
C'est ce qui se passe pour le Texte : il ne peut être lui que dans
sa différence (ce qui ne veut pas dire son, individualité); sa lecture
semelfactive (ce qui rend illusoire toute science inductive-déductive
des textes : pas de "grammaire" du texte), et cependant
entièrement tissés de citations, de références, d'échos: langages
culturels (quel langage ne le serait pas ?), antécédents ou contemporains,
qui le traversent de part en part dans une vaste stéréophonie.
Roland Barthes,
Bruissement de la Langue, p73, in "De l'œuvre au texte",
1971
TEXTE
DE PLAISIR
Texte de plaisir :
celui qui contente, emplit, donne de l'euphorie ; celui qui vient
de la culture, ne rompt pas avec elle, est lié à une pratique confortable
de la lecture.
Roland Barthes,
Plaisir du Texte, 1973, p25, éd de 1982
TEXTE
DE JOUISSANCE
Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui déconforte
(peut-être jusqu'à un certain ennui), fait vaciller les assises historiques,
culturelles, psychologiques, du lecteur, la consistance de ses goûts, de ses
valeurs, et de ses souvenirs, met en crise son rapport au langage. Or
c'est un sujet anachronique, celui qui tient les deux textes dans son champ
et dans sa main les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe
en même temps et contradictoirement à l'hédonisme profond de toute culture
(qui entre en lui paisiblement sous le couvert d'un art de vivre dont font
partie les livres anciens) et à la destruction de cette culture : il jouit
de la consistance de son moi (c'est son plaisir) et recherche sa
perte (c'est sa jouissance) . C'est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers.
Roland Barthes, Plaisir du Texte, (1973), p25-26, éd de 1982
THEATRALITE
Qu'est-ce
que la théâtralité ? c'est le théâtre moins le texte, c'est une épaisseur
de signes, de sensations qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument écrit,
c'est cette sorte de perception cuménique des artifices sensuels,
gestes, tons, distances, substances, lumières, qui submergent le
texte sous la plénitude de son langage extérieur.
Roland Barthes, "Le théâtre de Baudelaire", 1954, in
Essais Critiques, p 41
"LE
LIVRE DES RUSES" Comme
j'aimerai trouver un livre (faute de le faire moi-même) où me
seraient rappelés (sous forme d'une grande traversée historique) les
rapports de l'écrivain, le pouvoir et de l'argent ! Peut- être
l'écrivain est-il toujours dépendant (d'un autorité, d'une économie,
d'une morale, d'un sur-moi collectif, etc...). Peut-être n'écrit-il
, quel que soit le libéralisme de sa société, qu'en trichant
avec la force ? Peut-être est-elle politique perverse ? Le "Livre des
ruses", tel s'appellerait le nouveau manuel de littérature,
si ce titre n'était déjà pris.
Roland Barthes, Chroniques du Nouvel Observateur du 5/II/79
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