Antonio
TABUCCHI, Nocturne
Indien, 1987, christian Bourgois. (19-12-05)
Jean
TARDIEU
Un siècle d'écrivains. FR3, à partir de www.archive.org
Rabindranath
TAGORE Dossier de l'Encyclopédie de l'Agora. (13-08-03)
Hippolyte
TAINE Dossier
de l'Encyclopédie de l'Agora. (13-08-03)
Anton TCHEKOV
Comprendre
Tchekhov
Un site universitaire sur Tchekhov, par Françoise Darnal-Lesné,
docteur en slavistique de l'Université de la Sorbonne
: thèse de doctorat "L'image de la femme dans l'oeuvre
de Tchekhov" accessible en ligne ; publications et conférences
; surtout, une bibliographie très complète sur
l'oeuvre de Tchekhov et la littérature critique. (24-04-09)
Anton
TCHEKOV, Biographie, Bibliographie.
Trois
Ans, d'Anton Tchekhov
(23-04-09)
Anton
TCHEKHOV Le Moine noir, Traduction du russe par Léon
Golschmann et Ernest Jaubert (Revue de Paris,
1897)
(23-04-09)
___________
Henri
THOMAS
Cet écrivain est salué par de nombreux écrivains, mais reste
un peu méconnu du grand public et de l'université, malgré deux
colloques (1993 et 2003) consacrés à son oeuvre. Un site Henri
Thomas existe depuis juillet 2006 et a pour ambition d'établir un espace
de dialogue et de confrontation des lectures, mais aussi de donner à lire
des articles de critiques. (30-08-07)
J.R.R. TOLKIEN
TOLKIEN
Site qui intègre une encyclopédie hypertexte. Pour
obsessionnel !
TOLKIEN
J.R.R
Ce site est une mine de ressources destinée à
un large public. Textes critiques, études, essais, littérature
secondaire sont regroupés dans la rubrique "Comprendre".
La section "Lire" présente les oeuvres. Le
site s'appuie en outre sur une communauté active : des
fans passionnés à des chercheurs émérites
en passant par l'Association La Compagnie de la Comté
qui édite "Les Cahiers de Pengolodh" (18-02-05)
Léon
TOLSTOI
Léon
TOLSTOÏ Dossier de l'Encyclopédie
de l'Agora. (13-08-03)
Tolstoï,
d'André Suarès, 1899 (04-07-11)
Léon
Tolstoï, Enfance — Adolescence — Jeunesse, Traduction
de Arvède Barine. 191
_________
Michel
TOURNIER
Un siècle d'écrivains. FR3, à partir de www.archive.org
Henri
TROYAT
Un siècle d'écrivains. FR3, à partir de www.archive.org
Correspondances
inédites de Jean Gustave Tronche,
administrateur commercial de la NRF
(19-03-10)
Les enfants de Jean Gustave Tronche, administrateur commercial
de la NRF de 1912 à 1922, proposent aux internautes 350
lettres autographes que leur père a reçues de 45
écrivains et d'artistes reconnus (dont Gide, Copeau, Fournier,
Paulhan, Rivière, Romains, Daumal, Rouault, Lhote, etc..).
Chaque correspondance est accompagnée d'un commentaire
contextuel, accessible sur le site.
Jean
Gustave Tronche (21-01-12)
Jean Gustave Tronche, administrateur de la NRF entre 1912 et 1922,
puis éditeur indépendant, s’est trouvé
au centre d’une partie de la vie littéraire de la
première moitié du XXème siècle.
Homme du livre, sans être pour autant homme de lettres,
il a entretenu des relations professionnelles et amicales avec
des noms aussi prestigieux que Aragon, Gide, Copeau, Rivière,
Martin-du-Gard, Fournier, Paulhan, entre autres, laissant quelques
trois cent cinquante lettres autographes que lui ont adressées
ces écrivains.
Ses enfants, constatant l’importance du fonds et son intérêt,
ont décidé de publier ces documents sur un site
accessible aux internautes bibliophiles : ce rendez-vous littéraire
pourra également devenir un espace de mémoire pour
tous ceux qui ont connu J.G.T., particulièrement pour les
membres de sa famille.
Mark
TWAIN Dossier
de l'Encyclopédie de l'Agora. (13-08-03)
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Liens
brisés
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LittératureS & CompagnieS
R26/05/13
|
La
Lecture
"Et,
sans doute, c'est cela la lecture : réécrire le
texte de l'oeuvre à même le texte de notre vie."
Roland Barthes, "La chronique", Nouvelle Observateur,
1979
ÉCRIRE
Écrire,
c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle
l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse,
c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son
langage, sa liberté ; mais comme histoire, langage et liberté changent
infiniment, la réponse du monde à l'écrivain est infinie : on ne
cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit hors de toute réponse
: affirmés, puis mis en rivalité, puis remplacés, les sens passent,
la question demeure. Roland Barthes, Sur Racine, Seuil ed,
1963, p11
Il
y a une division des langages, qu'aucune science simple de
la communication ne peut prendre en charge; la société, avec
ses structures socio-économiques et névrotiques intervient,
qui construit le langage comme un espace de guerre.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p127
SEUL
(...)
l'écrivain est seul, abandonné des anciennes classes et des
nouvelles. Sa chute est d'autant plus grave qu'il vit aujourd'hui
dans une société où la solitude elle-même, en soi, est considérée
comme une faute. Nous acceptons ( c'est là notre coup de maître)
les particularismes, mais non les singularités ; les types,
mais non les individus. Nous créons (ruse géniale) des churs
de particuliers, dotés d'une voix revendicatrice, criarde et
inoffensive. Mais l'isolé absolu ? Celui qui n'est ni breton,
ni corse, ni femme, ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ?
La littérature est sa voix, qui, par un renversement "paradisiaque",
reprend superbement toutes les voix du monde, et les mêle dans
une sorte de chant qui ne peut être entendu que si l'on se
porte, pour l'écouter (comme dans ces dispositifs acoustiques
d'une grande perversité), très haut au loin, en avant, par-delà les écoles,
avant-gardes, les journaux et les conversations.
Roland Barthes, Sollers écrivain, p 8, Seuil ed, 1979
L'AUTRE
LANGUE
L'autre langue est
celle que l'on parle d'un lieu politiquement et idéologiquement inhabitable
: lieu de l'interstice, du bord, de l'écharpe, du boitement : lieu
cavalier puisqu'il traverse, chevauche, panoramise et offense.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p200, in"L'Etrangère",1970
LA BATHMOLOGIE
La bathmologie ce serait
le champ des discours soumis à un jeu de degrés. Certains langages
sont comme le champagne : ils développent une signification postérieure à leur
première écoute, et c'est dans ce recul du sens que naît la littérature.
Roland Barthes,
Bruissement de la Langue, p 285, "Lecture de Brillat-savarin"
LE
PLURIEL DU TEXTE
Le Texte est
pluriel. Cela ne veut pas dire seulement qu'il a plusieurs sens,
mais qu'il accomplit le pluriel même du sens : un pluriel irréductible
(et non pas seulement acceptable). Le Texte n'est pas coexistence
de sens, mais passage, traversée ; il ne peut donc relever d'une
interprétation, même libérale, mais d'une explosion, d'une dissémination.
Le pluriel du Texte tient, en effet, non à l'ambiguïté de ses contenus,
mais à ce que l'on pourrait appeler la pluralité stéréographique des
signifiants qui le tissent (étymologiquement le texte est un tissu)
: le lecteur du Texte pourrait être comparé à un sujet désœuvré (qui
aurait détendu en lui tout imaginaire) : ce sujet passablement vide
se promène (c'est ce qui est arrivé à l'auteur de ces lignes, et
c'est là qu'il a pris une idée vive du Texte) au flanc d'une vallée
au bas de laquelle coule un oued (l'oued est mis là pour attester
un certain dépaysement) ; ce qu'il perçoit est multiple, irréductible,
provenant de substances et de plans hétérogènes, décrochés : lumières,
couleurs, végétations, chaleur, air ; explosions ténues de bruits,
minces cris d'oiseaux, voix d'enfants, de l'autre côté de la vallée,
passages, gestes, vêtements d'habitants tout prés ou très loin ;
tous ces incidents sont à demi identifiables : ils proviennent de
codes connus, mais leur combinatoire est unique, fonde la promenade
en différence qui ne pourra se répéter que comme différence.
C'est ce qui se passe pour le Texte : il ne peut être lui que dans
sa différence (ce qui ne veut pas dire son, individualité); sa lecture
semelfactive (ce qui rend illusoire toute science inductive-déductive
des textes : pas de "grammaire" du texte), et cependant
entièrement tissés de citations, de références, d'échos: langages
culturels (quel langage ne le serait pas ?), antécédents ou contemporains,
qui le traversent de part en part dans une vaste stéréophonie.
Roland Barthes,
Bruissement de la Langue, p73, in "De l'œuvre au texte",
1971
TEXTE
DE PLAISIR
Texte de plaisir :
celui qui contente, emplit, donne de l'euphorie ; celui qui vient
de la culture, ne rompt pas avec elle, est lié à une pratique confortable
de la lecture.
Roland Barthes,
Plaisir du Texte, 1973, p25, éd de 1982
TEXTE
DE JOUISSANCE
Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui déconforte
(peut-être jusqu'à un certain ennui), fait vaciller les assises historiques,
culturelles, psychologiques, du lecteur, la consistance de ses goûts, de ses
valeurs, et de ses souvenirs, met en crise son rapport au langage. Or
c'est un sujet anachronique, celui qui tient les deux textes dans son champ
et dans sa main les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe
en même temps et contradictoirement à l'hédonisme profond de toute culture
(qui entre en lui paisiblement sous le couvert d'un art de vivre dont font
partie les livres anciens) et à la destruction de cette culture : il jouit
de la consistance de son moi (c'est son plaisir) et recherche sa
perte (c'est sa jouissance) . C'est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers.
Roland Barthes, Plaisir du Texte, (1973), p25-26, éd de 1982
THEATRALITE
Qu'est-ce
que la théâtralité ? c'est le théâtre moins le texte, c'est une épaisseur
de signes, de sensations qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument écrit,
c'est cette sorte de perception cuménique des artifices sensuels,
gestes, tons, distances, substances, lumières, qui submergent le
texte sous la plénitude de son langage extérieur.
Roland Barthes, "Le théâtre de Baudelaire", 1954, in
Essais Critiques, p 41
"LE
LIVRE DES RUSES" Comme
j'aimerai trouver un livre (faute de le faire moi-même) où me
seraient rappelés (sous forme d'une grande traversée historique) les
rapports de l'écrivain, le pouvoir et de l'argent ! Peut- être
l'écrivain est-il toujours dépendant (d'un autorité, d'une économie,
d'une morale, d'un sur-moi collectif, etc...). Peut-être n'écrit-il
, quel que soit le libéralisme de sa société, qu'en trichant
avec la force ? Peut-être est-elle politique perverse ? Le "Livre des
ruses", tel s'appellerait le nouveau manuel de littérature,
si ce titre n'était déjà pris.
Roland Barthes, Chroniques du Nouvel Observateur du 5/II/79
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