Peter
HANDKE, L'heure de la sensation vraie, premières pages, Ed,
Gallimard,
1977
Knut
HAMSUN
Notes chronologiques et biographiques par Sten Spaare Nilson. Textes
de Hubert Nyssen, Alain Bosquet,
Jean Paulhan, Thomas Mann, Paul
Seran, Per Olov Enquist, Vincent Ostria, John Fante. Le dossier est complété par
une Bibliographie, une liste d'articles et une filmographie des œuvres adaptées. Un
siècle d'écrivain. FR3 à partir de www.archive.org
HAIKUS,
classiques et modernes, textes
Thomas
HARDY /anglais/
Un site exhaustif où l'on trouve les principaux textes de Thomas Hardy, des
analyses de son œuvre et de ses adaptations cinématographiques, une biographie,
une bibliographie, ainsi que des documents sonores.
Jim
HARRISON
Ce site propose une présentation assez complete et originale de l'œuvre
du romancier américain. A côté d'extraits d'articles de
presse ou d'extraits d'ouvrages sur l'écrivain - sur son œuvre,
mais aussi sur sa personnalité ou son image publique. Outre des résumés
de chacun des ouvrages, on trouve également une rubrique consacrée à l'univers
de l'auteur. Un site très fourni, dont nous recommandons chaudement
la visite. Il vous donnera les repères indispensables pour une (re)découverte
de Jim Harrison et de son œuvre.Ecrits
et essais ; Biographie (30-04-04)
Henrich
HEINE, dossier de l'Encyclopédie de l'Agora (08-06-03)
Ernest
HEMINGWAY
Une brève chronologie et des textes de
John L Brown, Ernest Hemingway, Marry Harrington, Stalton
Delaplane, Anthony Burgess. Et une Bibliographie.
Un
siècle d'écrivain. FR3 à partir de www.archive.org
Chester
HIMES
"Himes le taulard (sept ans
de prison pour un casse inutile), l’écrivain engagé (sans aucun succès)
pour la condition des Noirs américains. Himes l’exilé, qui refusa
de vivre aux États-Unis où ses frères ne sont pas regardés comme
des hommes. Himes n’a certainement pas eu la vie qu’il souhaitait." Repères
bibliographiques et chronologiques et un texte de Francis Lacassin pour
avoir une idée du parcours de cet écrivain. Un
siècle d'écrivain. FR3 à partir de www.archive.org
Friedrich
HOLDERLIN, dossier de l'Encyclopédie de l'Agora (08-06-03)
Sherlock
Holmes /anglophone/
Si vous piétinez dans votre quête à l’indice sur le célèbre
détective du 221b, Baker Street, ce site est fait pour vous. La
« Sherlockian Holmepage », tout en vous épargnant les longs processus
de déduction inhérents à la résolution d’une énigme, vous en fournira
les clefs sur un plateau. Et ce en toute logique : Chris Redmond
de l’université de Waterloo (Canada) recense tout ce que la toile
offre en ressources sur le détective. (08-12-02)
HOMERERICA
Site de l'Université de Grenoble par lequel vous êtes invité à
suivre un parcours qui
vous conduira à croiser des textes d'Homère, des
cartes du voyage d'Ulysse, une chronologie de la Grèce,
jusqu'à d'autres sites portant sur cette recherche.
Michel HOUELLEBECQ
« Au milieu de la grande barbarie naturelle, les êtres humains
ont parfois (rarement) pu créer de petites places chaudes irradiées
par l’amour. De petits espaces clos, réservés, où régnaient l’intersubjectivité
et l’amour. » Un site personnel qui enfle avec le nombre
de lecteurs qui rencontrent l'œuvre de Houellebecq. Réalisé par
Michelle Lévy, ce site bénéficie du soutien de l'auteur et propose
l'actualité de Houellebecq, une
biographie et une bibliographie, des textes critiques, des interviews
et une revue de presse, etc.,. Une façon de suivre le travail
en cours d'un écrivain. Nous recommandons tout particulièrement
"Les particules élémentaires", l'un des grands livres
français de ces dernières années.
Michel
Houellebecq,
Extension du domaine de la lutte, 1994 premières
pages
Victor
HUGO
Victor
HUGO, A propos de William Shakespeare, Extrait d'une
oeuvre.
Victor
Hugo : exposition virtuelle de la BnF
La Bibliothèque nationale de France met en ligne son exposition consacrée
à Victor Hugo. Le dossier "Les travailleurs de la mer"
expose les 36 dessins réalisés par Victor Hugo pour ce roman (marines,
personnages), propose des pistes d'analyse avec une sélection
d’extraits, l’exploration du manuscrit, une vision graphique (les
échos créés par Hugo entre texte et dessin).
Victor
Hugo 2002
Ce site présente Victor Hugo à travers ses grands combats politiques,
toujours d'actualité deux siècles plus tard. De nombreux documents
d'archives, regroupés et présentés sous forme de thématiques, illustrent
les engagements et événements marquants de la vie du poète et de
ses proches. On y découvrira certaines archives peu connues même
de ses biographes. Une riche iconographie y est présentée. (15/10/02)
Victor
HUGO, dossier
de l'Encyclopédie de l'Agora (08-06-03)
Victor
HUGO,
Dossier
de Jean Gaudon. Ministère
des Affaires trangères. (19-08-03)
Victor
HUGO et ses contemporains.
"Ce
portfolio rend compte de la position centrale de Victor Hugo
dans le champ littéraire de son époque. Estimé ou décrié,
mais interlocuteur incontournable des écrivains de son temps
: Balzac, Banville, Barbey d’Aurévilly, Baudelaire, Chateaubriand,
Dumas, Flaubert, Gautier, Goncourt, Lamartine, Leconte de
Lisle, Mallarmé, Musset, Nerval, Nodier, Planche, Rimbaud,
Sainte-Beuve, Sand, Verlaine, Vigny, Zola."
_______________
Nancy
Huston conférence
J.-K.
HUYSMANS (1848-1907)
Ce site a été conçu en 1997 comme une
ressource académique de recherche. Il contient plus
de 600 pages, il inclut la presque totalité de l'oeuvre
de Huysmans, ainsi que nombreux articles de critique contemporains,
des compte-rendus, des portraits et une bibliographie détaillée.Textes
en ligne ; Bibliographie;
Chronologie
; traductions
. (25-08-07)
Joris-Karl
Huismans, Un dilemme
Aldous
HUXLEY /anglais/
Une impressionnante série de liens consacrés à la vie et à l’œuvre de
l’auteur
du Meilleur des mondes et
des Portes de la perception.
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Liens
brisés
©
LittératureS & CompagnieS
R17-03-13
|
La
Lecture
"Et,
sans doute, c'est cela la lecture : réécrire le
texte de l'oeuvre à même le texte de notre vie."
Roland Barthes, "La chronique", Nouvelle Observateur,
1979
ÉCRIRE
Écrire,
c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle
l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse,
c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son
langage, sa liberté ; mais comme histoire, langage et liberté changent
infiniment, la réponse du monde à l'écrivain est infinie : on ne
cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit hors de toute réponse
: affirmés, puis mis en rivalité, puis remplacés, les sens passent,
la question demeure. Roland Barthes, Sur Racine, Seuil ed,
1963, p11
Il
y a une division des langages, qu'aucune science simple de
la communication ne peut prendre en charge; la société, avec
ses structures socio-économiques et névrotiques intervient,
qui construit le langage comme un espace de guerre.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p127
SEUL
(...)
l'écrivain est seul, abandonné des anciennes classes et des
nouvelles. Sa chute est d'autant plus grave qu'il vit aujourd'hui
dans une société où la solitude elle-même, en soi, est considérée
comme une faute. Nous acceptons ( c'est là notre coup de maître)
les particularismes, mais non les singularités ; les types,
mais non les individus. Nous créons (ruse géniale) des churs
de particuliers, dotés d'une voix revendicatrice, criarde et
inoffensive. Mais l'isolé absolu ? Celui qui n'est ni breton,
ni corse, ni femme, ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ?
La littérature est sa voix, qui, par un renversement "paradisiaque",
reprend superbement toutes les voix du monde, et les mêle dans
une sorte de chant qui ne peut être entendu que si l'on se
porte, pour l'écouter (comme dans ces dispositifs acoustiques
d'une grande perversité), très haut au loin, en avant, par-delà les écoles,
avant-gardes, les journaux et les conversations.
Roland Barthes, Sollers écrivain, p 8, Seuil ed, 1979
L'AUTRE
LANGUE
L'autre langue est
celle que l'on parle d'un lieu politiquement et idéologiquement inhabitable
: lieu de l'interstice, du bord, de l'écharpe, du boitement : lieu
cavalier puisqu'il traverse, chevauche, panoramise et offense.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p200, in"L'Etrangère",1970
LA BATHMOLOGIE
La bathmologie ce serait
le champ des discours soumis à un jeu de degrés. Certains langages
sont comme le champagne : ils développent une signification postérieure à leur
première écoute, et c'est dans ce recul du sens que naît la littérature.
Roland Barthes,
Bruissement de la Langue, p 285, "Lecture de Brillat-savarin"
LE
PLURIEL DU TEXTE
Le Texte est
pluriel. Cela ne veut pas dire seulement qu'il a plusieurs sens,
mais qu'il accomplit le pluriel même du sens : un pluriel irréductible
(et non pas seulement acceptable). Le Texte n'est pas coexistence
de sens, mais passage, traversée ; il ne peut donc relever d'une
interprétation, même libérale, mais d'une explosion, d'une dissémination.
Le pluriel du Texte tient, en effet, non à l'ambiguïté de ses contenus,
mais à ce que l'on pourrait appeler la pluralité stéréographique des
signifiants qui le tissent (étymologiquement le texte est un tissu)
: le lecteur du Texte pourrait être comparé à un sujet désœuvré (qui
aurait détendu en lui tout imaginaire) : ce sujet passablement vide
se promène (c'est ce qui est arrivé à l'auteur de ces lignes, et
c'est là qu'il a pris une idée vive du Texte) au flanc d'une vallée
au bas de laquelle coule un oued (l'oued est mis là pour attester
un certain dépaysement) ; ce qu'il perçoit est multiple, irréductible,
provenant de substances et de plans hétérogènes, décrochés : lumières,
couleurs, végétations, chaleur, air ; explosions ténues de bruits,
minces cris d'oiseaux, voix d'enfants, de l'autre côté de la vallée,
passages, gestes, vêtements d'habitants tout prés ou très loin ;
tous ces incidents sont à demi identifiables : ils proviennent de
codes connus, mais leur combinatoire est unique, fonde la promenade
en différence qui ne pourra se répéter que comme différence.
C'est ce qui se passe pour le Texte : il ne peut être lui que dans
sa différence (ce qui ne veut pas dire son, individualité); sa lecture
semelfactive (ce qui rend illusoire toute science inductive-déductive
des textes : pas de "grammaire" du texte), et cependant
entièrement tissés de citations, de références, d'échos: langages
culturels (quel langage ne le serait pas ?), antécédents ou contemporains,
qui le traversent de part en part dans une vaste stéréophonie.
Roland Barthes,
Bruissement de la Langue, p73, in "De l'œuvre au texte",
1971
TEXTE
DE PLAISIR
Texte de plaisir :
celui qui contente, emplit, donne de l'euphorie ; celui qui vient
de la culture, ne rompt pas avec elle, est lié à une pratique confortable
de la lecture.
Roland Barthes,
Plaisir du Texte, 1973, p25, éd de 1982
TEXTE
DE JOUISSANCE
Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui déconforte
(peut-être jusqu'à un certain ennui), fait vaciller les assises historiques,
culturelles, psychologiques, du lecteur, la consistance de ses goûts, de ses
valeurs, et de ses souvenirs, met en crise son rapport au langage. Or
c'est un sujet anachronique, celui qui tient les deux textes dans son champ
et dans sa main les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe
en même temps et contradictoirement à l'hédonisme profond de toute culture
(qui entre en lui paisiblement sous le couvert d'un art de vivre dont font
partie les livres anciens) et à la destruction de cette culture : il jouit
de la consistance de son moi (c'est son plaisir) et recherche sa
perte (c'est sa jouissance) . C'est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers.
Roland Barthes, Plaisir du Texte, (1973), p25-26, éd de 1982
THEATRALITE
Qu'est-ce
que la théâtralité ? c'est le théâtre moins le texte, c'est une épaisseur
de signes, de sensations qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument écrit,
c'est cette sorte de perception cuménique des artifices sensuels,
gestes, tons, distances, substances, lumières, qui submergent le
texte sous la plénitude de son langage extérieur.
Roland Barthes, "Le théâtre de Baudelaire", 1954, in
Essais Critiques, p 41
"LE
LIVRE DES RUSES" Comme
j'aimerai trouver un livre (faute de le faire moi-même) où me
seraient rappelés (sous forme d'une grande traversée historique) les
rapports de l'écrivain, le pouvoir et de l'argent ! Peut- être
l'écrivain est-il toujours dépendant (d'un autorité, d'une économie,
d'une morale, d'un sur-moi collectif, etc...). Peut-être n'écrit-il
, quel que soit le libéralisme de sa société, qu'en trichant
avec la force ? Peut-être est-elle politique perverse ? Le "Livre des
ruses", tel s'appellerait le nouveau manuel de littérature,
si ce titre n'était déjà pris.
Roland Barthes, Chroniques du Nouvel Observateur du 5/II/79
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