Umberto
ECO
Umberto
ECO (04-03-13)
Un site proposant de nombreux documents actualisés et lisiblse
en plusieurs langues
Umberto
Eco, NOUVEAU
(02-02-16)
Wikipedia
Umberto
Eco NOUVEAU
(02-02-16)
Encyclopédie de l'Agora
James
ELROY
James
ELROY (04-03-13)
Un site pertinent sur un écrivain exceptionnel.
James
Elroy NOUVEAU
(02-02-16)
Wikipedia
James
Elroy, Web documentaire sur le Quatuor de Los Angeles.
NOUVEAU
(02-02-16)
Archive Arte
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Easton ELLIS
Bret
Easton Ellis
Biographie, Bibliographie, interviews, critiques, et informations
diverses. (04-08-04)
Bret
EASTON ELLIS (04-03-13)
Le site des éditions Random Housse
Bret
Easton Ellis NOUVEAU
(02-02-16)
Wikipedia
________
ERCKMANN-CHATRIAN
(13-04-10)
Premier site consacré à Émile
ERCKMANN (1822-1899) et Alexandre CHATRIAN (1826-1890)
Ce site a été créé en avril 2009 à
l'occasion des 110 ans de la mort d'Erckmann et lancé officiellement
à la veille des 120 ans de celle de Chatrian. Il souhaite
faire connaître l'oeuvre un peu oubliée de deux écrivains
populaires du XIXe siècle et rassembler des chercheurs
qui s'intéressent à leurs oeuvres. Il propose aux
visiteurs des informations diverses : biographie, études
sur l'oeuvre, bibliographie et listes d'adaptations audio-visuelles,
scéniques et graphiques. À terme, il accueillera
des documents bruts, souvent difficiles d'accès, et l'oeuvre
complète numérisée.
Annie
ERNAUX / Anglophone
/
Le site "the complete
review" propose plusieurs centaines de critiques d'ouvrages,
accessibles par titre ou par auteur. Annie Ernaux est l'un des
quelques auteurs français à bénéficier
d'une page étoffée. Plusieurs courtes rubriques
fournissent d'un coup d'oeil rapide des éléments
biographiques, bliographiques, quelques citations. Le site fournit
pour l'essentiel une série de commentaires critiques, sur
l'ensemble de l'œuvre d'une part, puis sur l'essentiel des
ouvrages publiés par l'auteur. Pour chaque roman, on trouvera
des extraits de critiques parues dans de grands journaux et revues
américains (New York Times, Los Angeles Times…)
et le point de vue de "the complete review". Des liens
renvoient également à d'autres critiques en ligne.
(04-08-04)
Annie
Ernaux NOUVEAU
(02-02-16)
Wikipedia
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Liens
brisés
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LittératureS & CompagnieS
R02-02-16 |
La
Lecture
"Et,
sans doute, c'est cela la lecture : réécrire le
texte de l'oeuvre à même le texte de notre vie."
Roland Barthes, "La chronique", Nouvelle Observateur,
1979
ÉCRIRE
Écrire, c'est ébranler
le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte,
à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre.
La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son
histoire, son langage, sa liberté ; mais comme histoire, langage
et liberté changent infiniment, la réponse du monde à l'écrivain
est infinie : on ne cesse jamais de répondre à ce qui a été écrit
hors de toute réponse : affirmés, puis mis en rivalité, puis remplacés,
les sens passent, la question demeure. Roland Barthes,
Sur Racine, Seuil ed, 1963, p11
Il y a une division
des langages, qu'aucune science simple de la communication ne
peut prendre en charge; la société, avec ses structures socio-économiques
et névrotiques intervient, qui construit le langage comme un espace
de guerre.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p127SEUL(...)
l'écrivain est seul, abandonné des anciennes classes et des nouvelles.
Sa chute est d'autant plus grave qu'il vit aujourd'hui dans une
société où la solitude elle-même, en soi, est considérée comme
une faute. Nous acceptons ( c'est là notre coup de maître) les
particularismes, mais non les singularités ; les types, mais non
les individus. Nous créons (ruse géniale) des churs de particuliers,
dotés d'une voix revendicatrice, criarde et inoffensive. Mais
l'isolé absolu ? Celui qui n'est ni breton, ni corse, ni femme,
ni homosexuel, ni fou, ni arabe, etc. ? La littérature est sa
voix, qui, par un renversement "paradisiaque", reprend
superbement toutes les voix du monde, et les mêle dans une sorte
de chant qui ne peut être entendu que si l'on se porte, pour l'écouter
(comme dans ces dispositifs acoustiques d'une grande perversité),
très haut au loin, en avant, par-delà les écoles, avant-gardes,
les journaux et les conversations.
Roland Barthes, Sollers écrivain, p 8, Seuil ed, 1979
L'AUTRE
LANGUE
L'autre langue est celle que l'on parle d'un
lieu politiquement et idéologiquement inhabitable : lieu de l'interstice,
du bord, de l'écharpe, du boitement : lieu cavalier puisqu'il
traverse, chevauche, panoramise et offense.
Roland Barthes, Bruissement de la Langue, p200, in"L'Etrangère",1970
LA
BATHMOLOGIE
La bathmologie ce serait le champ des discours soumis
à un jeu de degrés. Certains langages sont comme le champagne
: ils développent une signification postérieure à leur première
écoute, et c'est dans ce recul du sens que naît la littérature.
Roland Barthes, Bruissement
de la Langue, p 285, "Lecture de Brillat-savarin"
LE
PLURIEL DU TEXTE
Le Texte est pluriel. Cela
ne veut pas dire seulement qu'il a plusieurs sens, mais qu'il
accomplit le pluriel même du sens : un pluriel irréductible (et
non pas seulement acceptable). Le Texte n'est pas coexistence
de sens, mais passage, traversée ; il ne peut donc relever d'une
interprétation, même libérale, mais d'une explosion, d'une dissémination.
Le pluriel du Texte tient, en effet, non à l'ambiguïté de ses
contenus, mais à ce que l'on pourrait appeler la pluralité
stéréographique des signifiants qui le tissent (étymologiquement
le texte est un tissu) : le lecteur du Texte pourrait être comparé
à un sujet désœuvré (qui aurait détendu en lui tout imaginaire)
: ce sujet passablement vide se promène (c'est ce qui est arrivé
à l'auteur de ces lignes, et c'est là qu'il a pris une idée vive
du Texte) au flanc d'une vallée au bas de laquelle coule un oued
(l'oued est mis là pour attester un certain dépaysement) ; ce
qu'il perçoit est multiple, irréductible, provenant de substances
et de plans hétérogènes, décrochés : lumières, couleurs, végétations,
chaleur, air ; explosions ténues de bruits, minces cris d'oiseaux,
voix d'enfants, de l'autre côté de la vallée, passages, gestes,
vêtements d'habitants tout prés ou très loin ; tous ces incidents
sont à demi identifiables : ils proviennent de codes connus,
mais leur combinatoire est unique, fonde la promenade en différence
qui ne pourra se répéter que comme différence. C'est ce qui
se passe pour le Texte : il ne peut être lui que dans sa différence
(ce qui ne veut pas dire son, individualité); sa lecture semelfactive
(ce qui rend illusoire toute science inductive-déductive des textes
: pas de "grammaire" du texte), et cependant entièrement
tissés de citations, de références, d'échos: langages culturels
(quel langage ne le serait pas ?), antécédents ou contemporains,
qui le traversent de part en part dans une vaste stéréophonie.
Roland Barthes, Bruissement
de la Langue, p73, in "De l'œuvre au texte", 1971
TEXTE
DE PLAISIR
Texte de plaisir : celui qui contente, emplit, donne
de l'euphorie ; celui qui vient de la culture, ne rompt pas avec
elle, est lié à une pratique confortable de la lecture.
Roland Barthes, Plaisir du Texte,
1973, p25, éd de 1982
TEXTE
DE JOUISSANCE
Texte de jouissance : celui qui met en état de perte, celui qui
déconforte (peut-être jusqu'à un certain ennui), fait vaciller
les assises historiques, culturelles, psychologiques, du lecteur,
la consistance de ses goûts, de ses valeurs, et de ses souvenirs,
met en crise son rapport au langage. Or c'est un sujet anachronique,
celui qui tient les deux textes dans son champ et dans sa main
les rênes du plaisir et de la jouissance, car il participe en
même temps et contradictoirement à l'hédonisme profond de toute
culture (qui entre en lui paisiblement sous le couvert d'un art
de vivre dont font partie les livres anciens) et à la destruction
de cette culture : il jouit de la consistance de son moi
(c'est son plaisir) et recherche sa perte (c'est sa jouissance)
. C'est un sujet deux fois clivé, deux fois pervers.
Roland Barthes, Plaisir du Texte, (1973), p25-26, éd de 1982
THEATRALITE
Qu'est-ce que la théâtralité
? c'est le théâtre moins le texte, c'est une épaisseur de signes,
de sensations qui s'édifie sur la scène à partir de l'argument
écrit, c'est cette sorte de perception cuménique des artifices
sensuels, gestes, tons, distances, substances, lumières, qui submergent
le texte sous la plénitude de son langage extérieur.
Roland Barthes, "Le théâtre de Baudelaire", 1954,
in Essais Critiques, p 41
"LE
LIVRE DES RUSES" Comme j'aimerai trouver un livre
(faute de le faire moi-même) où me seraient rappelés (sous forme
d'une grande traversée historique) les rapports de l'écrivain,
le pouvoir et de l'argent ! Peut- être l'écrivain est-il toujours
dépendant (d'un autorité, d'une économie, d'une morale, d'un sur-moi
collectif, etc...). Peut-être n'écrit-il , quel que soit
le libéralisme de sa société, qu'en trichant avec la force ? Peut-être
est-elle politique perverse ? Le "Livre des ruses",
tel s'appellerait le nouveau manuel de littérature, si ce titre
n'était déjà pris.
Roland Barthes, Chroniques du Nouvel Observateur du 5/II/79 ©
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