Anonymes.net
Collectif
d'artistes multimédias qui est à l'origine
d'une création littéraire et interactive accessible
sur le Web. (31-05-07)
Antidollar.org
Une
soixantaine d'artistes artistico- contestataires réunis sur
un anti-portail. Une curiosité à examiner attentivement
pour découvrir certaines tendances de l'art contemporain.
Art
grandeur nature
Plasticiens et graphistes réunis par la manifestation Art
Grandeur Nature 2004 questionnent l'emprise des "signes extérieurs" par
des dispositifs divers. Ils nous aident à construire un
nouveau rapport aux images publiques (publicitaires et documentaires).
Sur le site, les artistes détournent les formats de l'e-publicité.
En réalisant le site de la manifestation, Synesthésie
en fait à la fois un support d’information, un outil
de réflexion et un objet artistique. (26-09-04)
Annie
Abrahams : écriture collective , performances , net art
, vidéo .
Reynald
DROUHIN
Reynald Drouhin "travaille avec le Web sur la notion d'appropriation
et de détournement de documents", peut-on lire sur
Incident.net. Outre ses visualisations en temps réel à
l'aide de webcams et ses vidéos non linéaires, il
a réalisé des projets sur la fragmentation, tels
Des
fleurs ou encore J'eux.
(19-06-04)
Escapelab
Pour se perdre dans les images et les animations. (03-08-05)
Désordre
Art / Littérature.
Philippe De Jonckheere construit jour après jour un site hors
du commun, où les liens, hyperliens se croisent, s’enchaînent,
donnant une impression d’infini. Extraits de textes et photos
sont à la base de belles pages. On y côtoie Perec ou Auster, Bataille
ou Proust, mais aussi d’excellents textes personnels de l’auteur
du site.
De jour en jour, le désordre s'amplifie, enfle, déborde de textes
et d'images. (31-01-03)
Hyber.tv
(24-02-13)
L'inondation
en 1910 était montée jusque là
(30-04-04)
J’avoue.com
Des aveux, inlassablement…
LILYT
(02-02-05)
The mirror project
Voilà une entreprise qui a touvé grâce au Web un merveilleux support. The mirror project est, pour faire court, un site collectif dont les participants sont réunis
par un projet commun et anodin : prendre leur reflet en photo. Moi
dans le miroir de la salle de bain, mon reflet dans un enjoliveur... (05-08-04)
MOUVEMENT.net
Un site absolument étonnant : diversité, inventivité,
utilisation heureuse des animations, circulations à l'intérieur
des multiples espaces. Allez y, prenez votre temps, le plaisir
est répété presque à l'infini...
<< Mouvement est une revue consacrée à l'art pluridisciplinaire
: théâtre, danse, arts visuels et plastiques, cinéma, arts de
la rue, mode, architecture, etc. Son site Internet, en flash,
très dynamique et visuellement intéressant, offre une extension
multimédia de la revue en kiosque. Baptisé "site interdisciplinaire
des arts vivants", mouvement.net contient des ateliers de
création en ligne (les liens et les travaux des artistes invités
valent le détour) et une base de données (textes, photos, sons)
pour une recherche transversale sur les arts vivants.
Il propose aussi l’actualité hebdomadaire du spectacle vivant
et des arts visuels, un agenda des expositions et spectacles (classé
par lieux et dates), une newsletter hebdomadaire qui revient sur
les nouveautés du site (entretiens, critiques), annonce la publication
de la revue (parution bimensuelle), défend des événements, des
artistes...>> ZazieWeb (09-03-03)
Neave
C'est simple, beau et il n'y a qu'à laisser aller sa souris
et son Imagination faire des arabesques, des traits fluides qui
changent de couleur. On se surprend à rester longtemps
sur ce site. (02-04-04
Photomatisme
(24-02-13)
Photographies et expérimentations textuelles
Sextant
et plus
"Diffusion,
développement et socialisation de la production artistique contemporaine."
Artothèque, exposition, artiste, installation, liens, peinture,
photographie, sculpture, vidéo. Un site qui bénéficie d'une conception
graphique élégante et astucieuse. Il faut beaucoup de temps pour
découvrir toutes les rubriques. (26-01-03)
Trashblog
Depuis le 5 mai 2002, le Néerlandais Nico van Hoorn s'impose une promenade
quotidienne de 30 minutes au cours de laquelle il collecte, à même
le sol, un détritus métallique, plastique ou papier. Il doit être
le plus plat possible - afin de ménager son scanner - et ne pas excéder
10 x 15 cm. Son blog s'étoffe ainsi, semaine après semaine. (21-12-04)
Transitoire
Observable
Transitoire Observable est un regroupement d'artistes numériques.
Le texte de présentation, indique : "les conceptions
et l’utilisation du dispositif informatique ont évolué
à travers les nombreuses démarches artistiques depuis
l’origine de l’art numérique. Plusieurs perspectives
formelles attachées à l’utilisation de ce
dispositif se dégagent aujourd’hui. Dans cet ensemble
riche nous distinguons une voie, la mieux adaptée à
notre avis pour approcher ce qui peut être nommé
sans ambages une œuvre numérique. Cette voie est la
production des formes procédurales transitoires observables,
formes informatiques indépendantes, ancrées dans
la programmation et dotées d’une grande autonomie.
La matière première utilisée pour produire
ces formes n’est ni le son, ni l’image, ni le texte
ni un quelconque mixage de ces trois médias, mais un ensemble
de processus codés, supports immédiats, qui viennent
et s’imposent en tout premier lieu dans la mise en forme
de nos projets créateurs. […]"
Ce site est bilingue anglais / français. On trouve dans
les contributions des articles sur les rapports existants entre
poésie et ordinateur, des théories sur l’art
des formes programmées, sur la fiction et l’écriture
générative… Beaucoup de références
pour nous éclairer sur le sujet ! (03-08-06)
1h05.com
Brown est le héros
(alias Monsieur Quelconque) de cette histoire interactive. Days
in a day est une très belle création de 1h05.com.
Au son d'une petite musique mystérieuse et persistante,
on suit le jeu de piste de la journée du héros qui
n'en est pas un. Cette perle d'art web mélange les formes
d'expression, les pixels croisent les photos qui se transforment
en animations et les mini-créations hybrides s'égrennent
au fil de la cartographie de la ville.
(22-06-04)
Voyage
intemporel dans l'infinité d'un instant
Une proposition élaborée par Julien d'Abrigeon, un "poème
inédit dans "l'heure" du temps qui ne rime peut-être à rien,
si ce n'est à voir la date du jour et les minutes défiler
en boucle sur son écran. (22-04-04)
Yugo
Nakamura
« Voilà
une pure merveille. Yugo Nakamura est un jeune web-designer japonais,
né en 1970, et son site personnel apporte véritablement un nouveau
souffle à la création sur le Web. Une trentaine de ses œuvres
est proposée. D’emblée, vous arriverez sur la dernière, fascinante
: un ruban noir se déploie en volutes calligraphiques et rythmiques
sous l’impulsion de votre souris. Ici, c’est le royaume de l’interactivité
intuitive, sensorielle… Baladez-vous, émerveillez-vous… Vous métamorphoserez
une rose, modelez un corps élastique. Vous êtes parfois invité
à contribuer, à laisser une trace dans une de ces savantes constructions. »
(ZazieWeb)
Liens
brisés
© LittératureS & CompagnieS
R07-11-15
|
De
la surface vers le 'centre vital interne' de l'œuvre d'art :
observer d'abord les détails à la superficie visible de chaque
oeuvre en particulier (...); puis grouper ces détails et
chercher à les intégrer au principe créateur qui a dû être
présent dans l'esprit de l'artiste; et finalement revenir à tous
les autres domaines d'observation pour voir si la 'forme
interne' qu'on a essayé de bâtir rend bien compte de la totalité.
Léo Spitzer, Etudes de style, Editions
Galimard, Paris, 1970, pp. 60 et 61.
Renoncer
en quelques sorte à connaître l'art de penser et d'écrire
dans ce qu'il y a de plus fin et de plus délicat : ce
serait à-peu-près renoncer à connaître les lois, les principes
du goût.
P. Fontanier, Les figures du discours, Éditions
Flammarion, Paris, 1977, p. 67.
Quand
je peins, je suis dans ce que je ne sais pas. Claude
Viallat
"Quels
que soient les avatars de la peinture, quels que soient le
support et le cadre, c'est toujours la même question :
qu'est-ce qui se passe, là. Toile, papier ou mur, il
s'agit d'une scène où advient quelque chose (et si, dans
certaines formes d'art, l'artiste veut délibérément qu'il
ne se passe rien, c'est encore une aventure)."
Roland
Barthes
Lorsqu'un
artiste lutte avec la matière, toile, bois, son, mots, bien
que cette lutte produise, chemin faisant, des imitations
précieuses sur lesquelles nous pouvons réfléchir sans fin,
c'est tout de même cette lutte et cette lutte seule qu'en
dernière instance il nous dit : c'est là sa première et dernière
parole.
Roland
Barthes, "Sollers écrivain" 1978, Seuil ed.
Dans
l'appréhension que nous avons des objets, on oublie trop
souvent une détermination pourtant décisive : le niveau
de perception : en subvertissant simplement la taille des
objets présentés, on crée des objets tout nouveaux, bien
que ce soit toujours le même référent : changer de niveau
de perception c'est révéler l'inconnu.
Roland
Barthes, "Préface" à un album de photographies
de Lucien Clergues, "Langage
des sables", Agep, ed, 1980
Quels
que soient les avatars de la peinture, quels que soient
le support et le cadre, c'est toujours la même question
: qu'est-ce qui se passe là ? Toile, papier ou mur, il
s'agit d'une scène où advient quelque chose (et si, dans
certaines formes d'art, l'artiste veut délibérément qu'il
ne se passe rien, c'est encore là une aventure). Aussi
faut-il prendre le tableau (gardons ce nom commode, même
s'il est ancien) pour une sorte de théâtre à l'italienne
: le rideau s'ouvre, nous regardons, nous attendons, nous
recevons, nous comprenons; et la scène passée, le tableau
disparu, nous nous souvenons : nous ne sommes plus les
mêmes qu'avant : comme dans le théâtre antique, nous avons été initié.
Roland Barthes, l'Obvie et l'Obtus,
Seuil ed, p 63, 1982
ÊTRE
MODERNE (1)
Être moderne, n'est-ce
pas connaître vraiment ce qu'on ne peut pas recommencer.
Roland Barthes, Bruissement
de la Langue, p77, "De l'œuvre au texte"
ÊTRE
MODERNE (2)
Être moderne, c'est
savoir ce qui n'est plus possible.
Roland Barthes, Requichot
et son corps (1973) , in l'Obvie et l'Obtus, Seuil
ed, p 211, 1982
LA
REPRÉSENTATION
Au sens courant,
qui est celui dont relève l'uvre classique, la représentation
désigne une copie, une illustration, une figure analogique, un produit
ressemblant ; mais au sens étymologique, la re-présentation n'est
que le retour de ce qui s'est présenté ; en elle le présent dévoile
son paradoxe qui est d'avoir déjà eu lieu (
)
(Roland Barthes, Requichot
et son corps (1973) , in l'Obvie et l'Obtus, Seuil ed, p
207, 1982)
"Le
dessin et la couleur ne sont point distincts. Au fur et à mesure
que l'on peint, on dessine. Plus la couleur s'harmonise, plus
le dessin se précise. Quand la couleur est à sa
richesse, la forme est à sa plénitude."
"
La lumière et l'ombre sont un rapport de couleurs. Il
n'y a ni peinture claire, ni peinture foncée, mais simplement
des rapports de tons. Quand ceux-ci sont mis avec justesse, l'harmonie
s'établit toute seule."
"
Faire un tableau, c'est composer. La peinture est l'art de combiner
des effets, c'est à dire d'établir des rapports
entre les couleurs, les contours et les plans." Paul
Cézanne
" L'an dernier j'ai suivi Claude Monet à la recherche
d'impressions. Ce n'était plus un peintre, en vérité,
mais un chasseur. Il allait, suivi d'enfants qui portaient ses
toiles, cinq ou six toiles représentant le même
sujet à des heures diverses et avec des effets différents.
Il les prenait et les quittait tour à tour, suivant les
changements du ciel. Et le peintre, en face du sujet, attendait,
guettait, le soleil et les ombres, cueillait en quelques coups
de pinceau le rayon qui tombe ou le nuage qui passe, et, dédaigneux
du faux et du convenu, les posait sur la toile avec rapidité.
Je l'ai vu saisir ainsi une tombée étincelante
de lumière sur la falaise blanche et la fixer à une
coulée de tons jaunes qui rendaient étrangement
surprenant l'effet de cet insaisissable et aveuglant éblouissement.
Une autre fois, il prit à pleines mains une averse abattue
sur la mer et la jeta sur sa toile. Et c'était bien de
la pluie qu'il avait peinte ainsi, rien que de la pluie voilant
les vagues, les roches et le ciel à peine distincts sous
ce déluge."
La vie d'un paysagiste, 28 septembre Maupassant, 1886
" Dire que la couleur est redevenue expressive, c'est faire
son histoire. Pendant longtemps, elle ne fut qu'un complément
du dessin. Raphaël, Mantegna ou Dürer, comme tous les
peintres de la Renaissance, construisent par le dessin et ajoutent
ensuite la couleur. Au contraire les Primitifs italiens et surtout
les Orientaux avaient fait de la couleur un moyen d'expression...
De Delacroix à Van Gogh et principalement à Gauguin
en passant par les impressionnistes qui font du déblaiement
et par Cézanne qui donne l'impulsion définitive
et introduit les volumes colorés, on peut suivre cette
réhabilitation du rôle de la couleur, la restitution
de son pouvoir émotif." Matisse (1945)
"
L'Art moderne repousse généralement la plupart
des moyens de plaire mis en œuvre par les grands artistes
du temps passé [...] Les peintres nouveaux procurent à leurs
admirateurs des sensations artistiques uniquement dues à l'harmonie
des lumières impaires [...]C'est un art plastique entièrement
nouveau. Il n'en est qu'à son commencement et n'est pas
aussi abstrait qu'il voudrait l'être. La plupart des nouveaux
peintres font bien de la mathématique sans le ou la savoir,
mais ils n'ont pas encore abandonné la nature qu'ils interrogent
patiemment à cette fin qu'elle leur enseigne la route
de la vie."
Les peintres cubistes, Guillaume Apollinaire 1913
" A cet égard, on comprend l'hésitation et
même le recul de quelques uns devant la peinture de Nicolas
de Staël d'apparence trop élémentaire pour
eux. Ils lui cherchaient une profondeur, et celle-ci, il la leur
présentait, comme fond les grands artistes, tout en surface,
et avec ce dépouillement qui est si long à obtenir à partir
d'une richesse originelle, dépouillement d'ailleurs qui
n'entame en rien cette richesse. [...] Cette peinture faite à l'aide
des sensations tactiles et motrices, qui emploie la truelle et
le couteau plus que le pinceau, finit par caresser le cœur.
C'est -comment dire ?- une sorte de rêve abstrait."
Portrait posthume de Nicolas de Staël, Jean
Grenier 1955
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